Arnaques en ligne : comment reprendre confiance après avoir tout perdu ?
Cinq fois par semaine, le groupe se donne rendez-vous sur Zoom pour que chacun y aborde l’un des moments les plus douloureux de sa vie. L’une des participantes, qui souhaite rester anonyme, raconte comment elle est tombée dans le piège d’une fausse histoire d’amour, comment un homme, qui se prétendait militaire, l’a fait marcher pendant trois mois et demi. Cette mésaventure lui a “brisé le cœur” et fait perdre “toutes [ses] économies”.
Sa famille est au courant de l’imposture, mais pas des près de 100 000 dollars [environ 93 000 euros] dont elle a été dépouillée. “Je ne veux pas leur en parler, parce que je ne me suis toujours pas pardonné”, confie-t-elle. Et elle ajoute :
“Je suis encore terrassée par la honte. C’est le désespoir qui m’a conduit vers ce groupe de parole.”
Devant la multiplication des arnaques en ligne, dont la liste n’en finit plus de s’allonger, plusieurs groupes de soutien aux victimes ont vu le jour [aux États-Unis], dont celui-ci, géré par l’Association américaine des personnes retraitées (AARP), dont fait aussi partie Judith Boivin, qui s’est fait soutirer près de 600 000 dollars [plus de 556 000 euros].
Une confiance ébranlée
Dans ces séances, les deux femmes peuvent évoquer sans détour tout ce qu’elles ont perdu – de l’argent, mais aussi la capacité à faire confiance et la tranquillité d’esprit –, tout en apprivoisant les répercussions juridiques et psychologiques de cette terrible expérience.
“On a honte, on ne veut pas avoir à répondre aux questi
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Le grand quotidien de la capitale américaine et l’un des titres les plus influents de la presse mondiale. Traditionnellement au centre droit, The Washington Post doit sa réputation à son légendaire travail d’enquête dans l’affaire du Watergate, qui entraîna la chute du président Nixon au début des années 1970. Il se distingue aussi par sa couverture très pointue de la vie politique américaine, ses analyses, ses reportages, ainsi que par ses nombreux chroniqueurs de tous bords politiques.
Premier quotidien à paraître sept jours sur sept (en 1880) et à charger un médiateur de veiller sur l’indépendance du journal (dès 1970), The WP a souvent su évoluer avant les autres. C’est à partir des années 1930 qu’il prend vraiment son essor, suite à son acquisition par Eugene Meyer, avant de connaître son heure de gloire sous la houlette de sa fille, Katharine Graham.
En 2013, le journal contrôlé durant quatre-vingts ans par la famille Meyer-Graham a été racheté par le patron d’Amazon, Jeff Bezos. Depuis, le Post a mis l’accent sur les nouvelles technologies. Les développeurs et datascientifiques cohabitent dans ses nouveaux bureaux avec les journalistes ; les titres sont souvent plus accrocheurs et adaptés au web. Jeff Bezos a investi des sommes importantes qui ont permis l’embauche de 140 journalistes, après des années de licenciements. Mais les recettes restent insuffisantes et l’avenir suscite toujours des inquiétudes.
Le site du Washington Post est très complet et attire de nombreux internautes de l’étranger. Il a expérimenté ces dernières années des formats très ambitieux, notamment en matière de journalisme immersif.
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