Défense : la menace qui plane sur nos usines d’armement

Certains sites ont vu leur grillage découpé en pleine nuit, des ordinateurs volés, des réseaux internes compromis. Ces actes visent à désorganiser la production, dans un contexte de montée en cadence lié à l’économie de guerre. Ce sont les PME du secteur qui sont les plus exposées. Elles sont plus nombreuses, moins protégées que les grands groupes, et souvent mal préparées.

Des cas similaires en Pologne et en Allemagne

L’attaque est parfois revendiquée, notamment par des groupuscules antimilitaristes ou anti-guerre, proches de l’ultragauche. Certains mouvements ont diffusé des communiqués sur des forums, ou revendiqué des actions sur des sites spécialisés. Mais elle est bien souvent très difficile à attribuer avec certitude, ce qui complique la riposte. Et dans ce flou, l’hypothèse d’une intervention étrangère – notamment Russe – n’est pas exclue. Même si les autorités restent très prudentes, des cas très similaires ont été confirmés en Allemagne ou en Pologne.

Pour réagir, les entreprises essaient déjà de contrôler le facteur humain pour éviter qu’un document secret soit lu dans le train ou qu’une discussion confidentielle ait lieu à la machine à café. Il faut donc cartographier ce qui est sensible ou non au sein de son entreprise. Comme le disent les autorités «la protection, c’est comme une assurance. S’en passer, c’est risquer de tout perdre.» Un enjeu stratégique donc, à l’heure où l’on investit massivement dans notre défense. Car vouloir produire plus d’armement sans protéger ceux qui le fabriquent, c’est comme envoyer des troupes sans les équiper.

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