Infomaniak tacle Proton et introduira le chiffrement des mails, sans anonymat
Pour Infomaniak, l’important est donc de ne pas aller dans des extrêmes. « Il nous faut des activistes et la démocratie ne peut fonctionner que si nous pouvons sainement remettre en cause ses dysfonctionnements », estime M.Jacobsen.
Il prend comme exemple la Chine qui contacterait la confédération suisse via Interpol pour obtenir des informations sur une personne utilisant les services d’Infomaniak. Si les autorités suisses acceptent d’ouvrir le dossier, elles contacteraient l’entreprise. Selon le porte-parole, pour Boris Siegenthaler, fondateur et directeur stratégique de l’entreprise, « la réponse est sans appel : le jour où des activistes, pour des causes climatiques, humanitaires ou démocratiques importantes, sont dans le collimateur, nous nous opposerons à cette demande ».
En parallèle, un anonymat complet n’est certainement pas la solution pour la société. « Je ne pense pas que les citoyens suisses et européens ont envie d’avoir sur la conscience des problèmes juridiques, comme par exemple le cas d’un viol d’une fille avec l’impossibilité de remonter le réseau parce qu’on ne peut pas accéder aux données », explique-t-il. Selon lui, ça ne doit bien évidemment pas impliquer une surveillance généralisée. Cependant, il souligne : « je ne suis pas sûr que Proton n’héberge que des héros ».
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