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« La pire panne d’électricité de l’histoire récente » : en Espagne et au Portugal, les transports et les télécommunications coupés – L'Humanité

Une coupure de courant « massive » a touché, ce lundi 28 avril, l’ensemble de la péninsule Ibérique et une partie de la France. « Il s’agit d’un incident absolument exceptionnel », a affirmé le gestionnaire des réseaux électriques espagnol Red Electrica (REE), indiquant que les opérations de rétablissement de l’approvisionnement en électricité étaient en cours, tout comme l’analyse des causes de la panne.

Dès 13 heures, le rétablissement de la tension était lancé dans le nord et le sud de la péninsule ; le directeur des services d’exploitation de REE, Eduardo Prieto, a assuré que le rétablissement complet du service prendrait entre six et dix heures en Espagne, où le quotidien El Pais a décrit « la pire panne d’électricité de l’histoire récente, (laquelle) a semé le chaos dans tout le pays », affectant des millions de personnes.

« Madrid a connu des moments de peur et de confusion »

La quasi-totalité du territoire a été frappée, à l’exception des îles Canaries et des Baléares (dont les systèmes électriques sont indépendants), et plusieurs grandes villes comme Madrid, Barcelone, Bilbao, Pampelune, Cordoue ou Séville ont vu leurs infrastructures, services de transport public et télécommunications très sérieusement affectés.

Le président du gouvernement, Pedro Sanchez, a activé une cellule de crise et s’est rendu au siège de REE, accompagné de six ministres, pour connaître les raisons de l’incident. Le gouvernement a envoyé un message de prudence, tout en évitant de commenter les causes de la coupure d’électricité, lesquelles, à l’heure où nous écrivions ces lignes, étaient encore inconnues. Le Centre national du renseignement d’Espagne a, de son côté, évoqué une cyberattaque informatique.

« Madrid a connu des moments de peur et de confusion, a rapporté El Diario, les services de métro et de chemin de fer ont été interrompus, et de nombreux feux de circulation ont cessé de fonctionner. Les agents de circulation, les polices nationale et municipale ont été chargés de gérer manuellement le trafic. En outre, les forces de police ont été déployées à d’autres endroits pour sécuriser les zones les plus fréquentées (…), où le flux de personnes (était) devenu massif », a décrit le média basé dans la capitale, où le bus restait le seul moyen de transport en service.

L’hypothèse d’une cyberattaque informatique

La direction générale des transports a demandé à la population d’éviter de prendre la voiture, sauf en cas d’extrême nécessité, en raison du danger d’accident dû à « l’absence de fonctionnement des feux de circulation ou des panneaux de signalisation ». Les aéroports ont pu rester en service grâce aux générateurs de secours, tout comme les hôpitaux grâce à des groupes électrogènes. Les services d’urgence du 112 ont demandé au public de n’appeler qu’« en cas d’urgence absolue ou de danger de mort ».

Côté portugais, où la panne était également généralisée, le gouvernement a suggéré la possibilité d’une cyberattaque informatique, mais le Centre national de cybersécurité a pour sa part déclaré dans un communiqué qu’« aucun indice ne permet (pour le moment) de conclure à une cyberattaque », tout en alertant sur la circulation de fausses informations et en rappelant à la population l’importance de « confirmer toute information auprès de sources fiables ».

La panne d’électricité a aussi eu un impact, certes faible, sur les régions frontalières françaises, des villes comme Perpignan ayant souffert de coupures de courant occasionnelles. En dehors de ces zones, la France n’a pas été affectée.

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artia13

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.