La République tchèque accuse ouvertement la Chine d’une vaste campagne de cyberespionnage
Prague a officiellement attribué à la Chine une cyberattaque visant son ministère des Affaires étrangères. L’Union européenne et l’OTAN affichent leur solidarité, tandis que Pékin reste silencieux.
Le gouvernement tchèque a révélé, mercredi 28 mai, avoir été la cible d’une campagne de cyberespionnage orchestrée par le groupe APT31, un collectif de hackers associé au ministère chinois de la Sécurité d’État (et déjà bien connu en France pour avoir perpétré d’autres attaques majeures). Selon Prague, l’opération aurait débuté en 2022 et visé spécifiquement le réseau du ministère des Affaires étrangères, classé comme infrastructure critique nationale.
Les autorités tchèques précisent que les assaillants ont eu accès à des milliers d’e-mails non classifiés, échangés entre les ambassades tchèques et des institutions de l’Union européenne. Il n’existe pas, à ce stade, d’indication que des réseaux classifiés ou des données hautement sensibles aient été compromis.
Vos données méritent d’être mieux protégées.
Les escroqueries, les virus et les ransomwares ne sont plus une fatalité. Protégez votre vie privée et vos données personnelles avec Bitdefender et profitez de votre vie numérique en toute sérénité.
L’enquête, menée conjointement par les services de renseignement civils et militaires ainsi que l’agence nationale de cybersécurité tchèque, a permis d’identifier la Chine avec un « haut degré de certitude » comme responsable de l’attaque.

Une condamnation ferme et un appel à la responsabilité
Dans un communiqué, le gouvernement tchèque a dénoncé une violation grave des normes internationales du cyberespace et a rappelé que de telles actions contredisent les engagements publics de Pékin. Prague invite la Chine à cesser ces activités hostiles et à prendre des mesures correctives.
L’Union européenne et l’OTAN ont rapidement réagi en exprimant leur soutien à la République tchèque. L’UE a qualifié l’attaque de « violation inacceptable » des règles internationales et a prévenu qu’elle se réservait le droit de prendre des mesures contre la Chine en réponse à ce type d’incident.
Le ministre tchèque des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de Chine pour exiger des explications. Des mesures de sécurité supplémentaires ont également été annoncées pour renforcer la protection des infrastructures critiques du pays. À ce stade, la Chine n’a pas encore réagi publiquement aux accusations portées par Prague.

Toute l’actu tech en un clin d’œil
Ajoutez Numerama à votre écran d’accueil et restez connectés au futur !

Auteur :
Aller à la source