Mme Zelensky au volant d'une Bugatti achetée par les US, une des nombreuses fakes news générées par les IA russes en top position des recherches Google
L’histoire de la Bugatti de Mme Zelensky a connu une ascension fulgurante dans les résultats de recherche. C’est un article publié sur un obscur site français nommé Vérité Cachée qui a mis le feu aux poudres. Le texte prétendait que l’épouse du président ukrainien avait acheté une Bugatti Tourbillon à 4,8 millions de dollars lors d’une visite à Paris.
Comme toutes les fake news, la nouvelle a fait tache d’huile sur la Toile. Des dizaines de médias russes l’ont reprise, citant Vérité Cachée comme source. De nombreuses chaînes Telegram pro-Kremlin ont relayé l’information à leurs millions d’abonnés. Sur X.com, des comptes influents pro-russes et pro-Trump ont amplifié la rumeur. Jackson Hinkle, un troll comptant 2,6 millions d’abonnés, a notamment accusé les contribuables américains d’avoir financé cet achat luxueux. Plus c’est gros, plus ça passe. Et le démenti de Bugatti, publié sur le compte Instagram de la marque, n’y a rien fait. La fake news est lancée, et rien ne peut alors l’arrêter.
Rapidement, des sites anglophones ont commencé à reprendre l’histoire, s’appuyant sur ces publications virales. MSN, l’agrégateur d’actualités de Microsoft, a même republié un article citant ces « rumeurs » douteuses. En l’espace de 24 heures, une recherche « Zelensky Bugatti » sur Google renvoyait vers ces contenus trompeurs en première position.
Il aura donc suffi d’une campagne de désinformation savamment orchestrée pour enfumer les algorithmes des moteurs de recherche et des réseaux sociaux. En privilégiant l’engagement et la viralité, ils ont amplifié une fake news en s’asseyant sur la vérification. Triste constat, mais pas nouveau. En 2018, une étude révélait qu’une fake news voyageait six fois plus vite qu’une information vérifiée.
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