Actualité

Pause des cyberattaques des États-Unis contre la Russie : le ministre français des Affaires étrangères a « un peu de mal à comprendre cette décision »

« On a toujours dit qu’il fallait amener Vladimir Poutine à la négociation par la pression. C’est la stratégie que nous continuons à mener ici en Europe », déclare Jean-Noël Barrot sur France Inter.

blank


Publié



Temps de lecture : 2min

Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, le 3 mars 2025 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, le 3 mars 2025 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

« J’ai un peu de mal à comprendre cette décision », réagit lundi 3 mars Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur France Inter, après que le secrétaire américain à la Défense a annoncé dans la nuit que les États-Unis allaient cesser toute cyber-offensive contre la Russie.

Cette pause intervient alors que Donald Trump est en train de conduire un rapprochement historique avec Moscou, amorcé autour de la guerre en Ukraine. Ce revirement, décidé sans concertation avec les Européens, plonge ces derniers dans le désarroi tant ils ont délégué depuis des décennies la charge de leur sécurité et leur protection à Washington.  

« S’agissant des cyberattaques, les pays de l’Union européenne sont constamment attaqués par la Russie », souligne Jean-Noël Barrot. « Les États-Unis ont choisi d’engager un dialogue avec la Russie de Vladimir Poutine pour l’amener à la table des négociations et mettre fin à la guerre en Ukraine. Le dialogue, on a essayé. Ça n’a pas produit tous les effets qu’on pouvait escompter. On a toujours dit qu’il fallait amener Vladimir Poutine à la négociation par la pression. C’est la stratégie que nous continuons à mener ici en Europe », explique le ministre à France Inter.

Est-ce-que cela signifie qu’on ne peut plus compter sur les Américains pour nous défendre sur le plan des attaques numériques ? « Je crois que c’est l’intérêt des États-Unis, c’est même la destination naturelle des États-Unis que de se trouver dans le camp de l’Ukraine. Si l’Ukraine venait à capituler, ce serait non seulement une nouvelle terrible pour ce pays, pour les Européens, mais ce serait un aveu de faiblesse terrible pour les États-Unis », répond Jean-Noël Barrot.



Auteur :

Aller à la source

artia13

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

artia13 has 4734 posts and counting. See all posts by artia13