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Un garçon de 11 ans, ceinture noire de kung fu et hacker prodige, a épaté des experts

Twitter/@BruJoost

TECHNO – Un jeune garçon a épaté une galerie d’experts en sécurité ce mardi 16 mai aux Pays-Bas en piratant le bluetooth de leurs appareils électroniques pour prendre le contrôle d’un ours en peluche et montrer à quel point les jouets interconnectés « peuvent devenir des armes ».

« Des avions aux automobiles, des smartphones aux maisons intelligentes, n’importe quel objet ou jouet peut être un objet connecté » (IoT), a déclaré Reuben Paul, lors d’une conférence sur la cybersécurité à La Haye. Cet enfant prodige est déjà, à onze ans, PDG de sa société, a lancé une ONG et est le plus jeune Américain ceinture noire de Kung Fu Shaolin.

Le garçon a mis en garde contre le fait qu’avec ces nouvelles technologies, « des terminators aux ours en peluche, n’importe quel objet ou n’importe quel jouet peut devenir une arme », a ajouté le garçon haut comme trois pommes sur l’immense scène du World Forum.

SOn arme personnelle: un ours en peluche

A la main, son arme toute personnelle: son ours en peluche, qui se connecte sur l’iCloud via wifi et bluetooth pour recevoir et transmettre des messages.

En branchant à son ordinateur portable un petit engin appelé « Raspberry Pi », un nano-ordinateur, Reuben scanne la salle à la recherche d’appareils équipés du bluetooth. A la surprise générale, il en identifie des dizaines – y compris ceux de certains représentants officiels de haut vol – qui s’affichent à l’écran.

Le garçonnet choisit ensuite l’un des appareils détectés, s’y branche à l’aide d’un programme de langage informatique du nom de Python et pirate son nounours pour allumer la petite lampe qu’il a à la place du cœur et enregistrer un message du public.

« La plupart des objets connectés à internet ont une fonction bluetooth. J’ai simplement montré comment je pouvais m’y connecter et leur envoyer des instructions », a expliqué Reuben Paul à l’AFP, après sa démonstration.

Une ONG pour éduquer les enfants sur la cybersécurité

« Les applications IoT à domicile, les choses qui peuvent être utilisées dans nos vies de tous les jours, nos voitures, lampes, frigos, tout ce qui est connecté peut être utilisé et transformé en armes pour nous espionner et nous faire du mal », a-t-il averti.

Et via ces objets, il est possible de voler des informations privées, comme des mots de passe ou la surveillance à distance pour observer les enfants, ou pour localiser quelqu’un grâce à un GPS.

Plus effrayant encore, un jouet pourrait dire: « Retrouve-moi à cet endroit, je viendrai te chercher », a mis en garde Reuben.

C’est pourquoi il souhaite mettre sur pied l’ONG CyberShaolin « pour informer les enfants et les adultes des dangers de la cyberinsécurité », a-t-il affirmé. Sur son site, l’association précise vouloir « éduquer et équiper l’actuelle et la futur génération avec les connaissances et outils de technologie et de cybersécurité ».

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artia13

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.