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Un policier de la lutte antidrogue remplaçait la cocaïne par des copies 3D pour voler des kilos

Un policier américain remplaçait des kilos de cocaïne saisis par des répliques 3D, trompant ainsi les autorités. Les répliques imitaient parfaitement une « brique » d’un kilogramme.

Un ancien agent de Police fédérale antidrogue américaine (DEA) a été condamné ce 30 janvier à plus de 17 ans de prison fédérale pour vol de drogue et fraude, selon la presse locale. James Darrell Hickox, 38 ans, a utilisé une imprimante 3D pour dissimuler le vol de cocaïne saisie dans le cadre d’enquêtes criminelles.

D’après les autorités, ce policier a mis au point un stratagème inédit : après avoir volé un kilogramme de cocaïne conservé comme preuve, il l’a remplacé par une réplique imprimée en 3D, qu’il a saupoudrée de véritable cocaïne pour éviter toute suspicion.

Ce faux paquet d’un kilo a été envoyé à un laboratoire, mais il a été classé comme ne nécessitant pas d’analyse et a finalement été détruit. Il se pourrait que le policier ait utilisé cette méthode pendant près de cinq ans, puisqu’il a passé commande de 30 répliques de briques depuis 2018 à une entreprise spécialisée dans l’impression 3D et la fabrication, située à Jacksonville, en Floride. Il a justifié ces copies en expliquant qu’elles étaient destinées à des missions de police. Les répliques étaient conçues pour imiter parfaitement les kilogrammes de cocaïne, tant au niveau visuel qu’en termes de poids.

Le sergent James Darrell Hickox. // Source : Jacksonville Today
Le sergent James Darrell Hickox. // Source : Jacksonville Today

Plusieurs types de stupéfiants en sa possession

Lors de la perquisition de son domicile, les autorités ont découvert 263 grammes d’une poudre contenant du fentanyl et de la cocaïne, ainsi qu’un fusil illégalement modifié en mitrailleuse. Quatre autres armes, qui auraient dû être conservées comme preuves ou détruites, ont également été retrouvées. Son bureau contenait par ailleurs 260 pilules de méthamphétamine.

Lors de son audience, Hickox a reconnu ses torts : « L’un des nombreux regrets et mauvaises décisions qui m’ont mené ici. Je veux présenter mes excuses à ma famille, mes amis, mes collègues et au gouvernement américain ». Il a expliqué avoir agi sous la pression d’un diagnostic de cancer, craignant de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de sa famille.

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artia13

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.