Après les États-Unis, Kaspersky quitte l'un de nos voisins et laisse du monde sur le carreau
Mais pourquoi diable Kaspersky se voit-il ainsi poussé vers la sortie dans plusieurs pays occidentaux ? L’explication tient en grande partie aux soupçons qui pèsent sur l’entreprise depuis plusieurs années. Kaspersky est en effet accusé d’entretenir des liens étroits avec le gouvernement russe et ses services de renseignement. La société a toujours vigoureusement démenti ces allégations, mais celles-ci ont néanmoins conduit à son bannissement du marché américain en juin dernier.
Ces soupçons ne datent pas d’hier. Dès 2017, le gouvernement américain avait interdit l’utilisation des logiciels Kaspersky dans les agences fédérales. Cette décision avait déjà porté un coup dur à la réputation de l’entreprise. Depuis, les tensions géopolitiques croissantes entre la Russie et l’Occident n’ont fait qu’accentuer la méfiance envers Kaspersky. Face à ces accusations, l’entreprise a bien tenté de redorer son blason. Elle a notamment lancé en 2018 son initiative de « transparence globale », déplaçant une partie de ses infrastructures en Suisse. Mais ces efforts semblent aujourd’hui vains face à la défiance persistante des autorités occidentales.
Alors, Kaspersky est-il en train de vivre ses dernières heures en Europe ? Pas si vite ! L’entreprise conserve encore une présence significative sur le Vieux Continent, notamment avec son siège européen situé à… Paddington, Londres. Ironie du sort, ce dernier ne semble pas concerné par la fermeture du bureau britannique. Une façon pour Kaspersky de garder un pied dans la place, en attendant des jours meilleurs ? L’avenir nous le dira. En attendant, les amateurs de cybersécurité « made in Russia » devront peut-être se faire à l’idée de chercher d’autres alternatives.
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