Ce que l’on sait de « la plus grande opération jamais réalisée » contre des logiciels malveillants
Kacper Pempel / Reuters
Europol craint un bilan beaucoup plus lourd pour la cyberattaque à l’ouverture des bureaux lundi.
CYBERSECURITE – Quatre personnes ont été arrêtées et plus de 100 serveurs ont été mis hors ligne lors de « la plus grande opération jamais réalisée » contre des logiciels malveillants particulièrement agressifs jouant un rôle majeur dans le déploiement de rançongiciels, a annoncé ce jeudi 30 mai Europol.
Baptisée « Endgame », cette vaste opération internationale a eu « un impact mondial sur l’écosystème des “droppers” », a déclaré Europol, faisant référence à un type de logiciel utilisé pour insérer d’autres maliciels dans un système cible.
Outre les quatre interpellations, huit fugitifs liés à ces activités criminelles vont être ajoutés à la liste des personnes les plus recherchées d’Europe.
De nombreux pays impliqués dans « Endgame »
Ce coup de filet, coordonné entre les 27 et 29 mai depuis le siège de l’agence européenne de police à La Haye, a conduit à des arrestations en Arménie et en Ukraine, avec près d’une vingtaine de perquisitions dans quatre pays.
Plus de 100 serveurs ont été arrêtés ou perturbés en Bulgarie, Canada, Allemagne, Lituanie, Pays-Bas, Roumanie, Suisse, Royaume-Uni, États-Unis et Ukraine. Aussi, plus de 2 000 domaines sont passés sous contrôle des forces de l’ordre.
L’opération a été initiée et dirigée par la France, l’Allemagne et les Pays-Bas et a impliqué le Danemark, le Royaume-Uni et les États-Unis. En outre, l’Arménie, la Bulgarie, la Lituanie, le Portugal, la Roumanie, la Suisse et l’Ukraine ont également soutenu l’opération.
69 millions d’euros en crypto-monnaie
Ces pays ont opéré des arrestations, des interrogatoires de suspects, des perquisitions et des saisies ou suppressions de serveurs et de domaines.
L’enquête, qui avait été ouverte en 2022, a montré que l’un des principaux suspects a gagné au moins 69 millions d’euros en crypto-monnaie en louant une infrastructure criminelle pour le déploiement de ransomwares, a précisé l’agence judiciaire européenne Eurojust.
L’opération « Endgame » se poursuit et d’autres arrestations sont attendues, a précisé Europol.
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