Cyber-Partisans, ces hackers qui affirment avoir piraté le KGB biélorusse
Mais pourquoi les Cyber-Partisans en veulent-ils autant à leur KGB ? La brouille prend forme après la réélection controversée d’Alexandre Loukachenko en 2020. Face à la répression sévère des manifestations post-électorales, ces hacktivistes, professionnels anonymes de l’informatique, installés à l’étranger, ont décidé d’agir contre le régime autoritaire. Leurs premières actions ont été symboliques, comme le piratage de sites d’information d’État pour diffuser des images de brutalités policières ainsi que l’inscription de Loukachenko et du ministre de l’Intérieur sur une liste de personnes recherchées. Ils ont également remplacé le drapeau officiel biélorusse sur des sites gouvernementaux par le drapeau blanc-rouge-blanc, emblème des dissidents.
Avec le temps, les Cyber-Partisans ont évolué, collaborant avec BYPOL, un groupe d’ex-policiers biélorusses également opposés à Loukachenko. Cette alliance a permis de mieux planifier leurs attaques informatiques, visant toujours à exposer la violence du régime et à promouvoir la démocratie. Les membres du groupe, qui préservent leur anonymat même entre eux, se considèrent comme des hackers éthiques, ciblant l’État sans nuire aux citoyens. Leur porte-parole, Yuliana Shemetovets, opère depuis New York, et leur objectif ultime est de mettre fin à la répression en Biélorussie et de restaurer les principes démocratiques.
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