Les fake news visant les élections américaines et la guerre en Ukraine, diffusées par le Kremlin, s'intensifient
En marge du mastodonte russe, Microsoft a signalé que la Chine et l’Iran cherchent également à brouiller les cartes des élections américaines, mais en utilisant d’autres armes et dans un but plus politique qu’électoral. Les tactiques d’influence de la Chine exploitent la polarisation des peuples et sapent la confiance dans les démocraties. L’Iran quant à lui utilise plutôt le cyberpiratage, comme pendant la campagne de 2020, durant laquelle le groupe Phosphorus avait pris pour cible la messagerie des membres de l’administration et de l’équipe de campagne de Donald Trump.
Si l’on est désormais rompu aux contenus générés par l’IA, l’impact des deepfakes est bien moins important que ce que l’on peut penser.
Par exemple, des vidéos entièrement générées par l’IA de dirigeants tels que Vladimir Poutine ou Volodymyr Zelensky, bien que sophistiquées, sont souvent rapidement repérées et moins crédibles, car entièrement fabriquées. En revanche, les campagnes mêlant contenu réel et contenu généré par l’IA sont plus convaincantes et moins coûteuses à produire. L’audio a un impact plus important que la vidéo. L’audio génératif nécessite moins de ressources et reste plus difficile à démystifier sans les indices contextuels fournis par la vidéo.
Enfin, le public détecte mieux les contenus manipulés concernant des personnes familières. Les électeurs américains, ayant probablement vu de nombreuses vidéos des candidats de 2024, seront plus aptes à identifier les deepfakes de leur candidat favori ou ennemi.
C’est bel et bien la Russie qui tire son épingle du jeu, pour l’instant, dans l’arène de la désinformation contre son ennemi juré, les États-Unis.
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