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Quelle place pour les opérations dans le cyberespace dans un conflit de haute intensité ?



Le retour de la compétition stratégique entre puissances, le développement rapide des capacités militaires d’adversaires potentiels, la fragilisation des processus de désescalade, et le recours désinhibé à des stratégies hybrides par nos compétiteurs imposent de se préparer aux affrontements de haute intensité (HI). Or, les réflexions portées par la « révolution dans les affaires militaires » post guerre-froide, et depuis plus d’une dizaine d’années, le prisme des conflits asymétriques, ont conduit de nombreux pays à privilégier la réduction continue des effectifs et équipements des armées au profit de la sophistication des systèmes (command-and-control, armes, communication…). La question de l’évolution de nos modèles d’armées doit se poser, entre retour d’une logique de masse et recherche d’efficience dans l’ensemble des milieux et champs.

Les opérations dans le cyberespace, désormais des facteurs indéniables de supériorité opérationnelle, doivent dès lors être intégrées à notre préparation à ce type de conflit. Elles relèvent toutefois d’un champ de confrontation à part entière avec ses propres dynamiques, règles d’engagement, acteurs, armes et outils. Elles impliquent en outre une temporalité différente, notamment en matière d’anticipation. Quelles sont les implications en termes de ressources humaines et d’organisation face à la perspective d’une telle conflictualité ? Sur quelles capacités doivent-elles s’appuyer, notamment face à des adversaires capables d’opposer des capacités modernes? Comment intégrer de façon efficace l’action cyber dans la manœuvre globale, dans un engagement de haut du spectre qui suppose des effets dans les champs matériels et immatériels ? Quelles adaptations en matière de doctrine et d’entraînement pour nos forces ?

Ont été présents pour en discuter le GDA Didier Tisseyre, Commandant de la cyberdéfense, le COL Bertrand Boyer, Chef de la cellule cyber à l’état-major de l’Armée de terre, et Stéphane Taillat, Maître de conférences à l’Institut français de Géopolitique (Paris VIII) détaché à l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan.

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artia13

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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